Locomotion des hominines

Comment se déplaçaient nos ancêtres et leurs contemporains ? Quelle proportion du répertoire locomoteur d’Australopithecus était consacrée aux activités arboricoles ? En quoi la locomotion de Paranthropus différait de celle des premiers humains ? Jusqu’ici, les signaux fonctionnels issus de l’étude des restes post-crâniens n’ont répondu que partiellement à ces questions pourtant essentielles. De plus, dans le cas de Paranthropus et les premiers humains, il n’y a souvent peu ou pas d’éléments post-crâniens associés aux restes crâniens identifiables au niveau taxinomique. Pour résoudre ces problèmes, je propose de combiner l’étude d’éléments crâniens (i.e., l’oreille interne) et post-crâniens (i.e., la colonne vertébrale) qui jouent un rôle pivot dans la locomotion des vertébrés.

Rendu virtuel de l’oreille interne et d’éléments vertébraux d’hominines fossiles.
  • « Little Foot », le squelette d’Australopithecus le plus complet jamais mis au jour, représente un des plus anciens témoignages de l’évolution humaine en Afrique du Sud. Nous avons décrit la morphologie du labyrinthe osseux de « Little Foot » et discuté de son implication pour notre compréhension de la paléobiologie et de l’évolution des hominines du Plio-Pléistocène (lien).
  • Notre étude comparative de l’oreille interne des hominines du Pio-Pléistocène dans le « Berceau de l’Humanité » a révélé des caractéristiques propres à Paranthropus. Pour mieux comprendre ces spécificités et, plus largement, la diversité au sein de ce taxon, j’ai décrit et analysé l’oreille interne d’un spécimen de Paranthropus provenant du site de Drimolen (lien).
  • La première vertèbre cervicale (ou l’atlas) joue un rôle critique dans la biologie des vertébrés. La reconstruction virtuelle de l’atlas de « Little Foot », qui est le plus complet jamais mis au jour pour Australopithecus, nous fournit des détails exceptionnels sur la biologie de ces hominines qui ont vécu il y a plus de 3 millions d’années en Afrique (lien).

 

Nous développons un projet « Sterkfontein » sur MorphoSource. Des surfaces 3D de spécimens fossiles sont désormais disponibles en ligne (lien).